Eh oui, après une absence de presque 5 ans (le dernier article date du 17 mars 2013), je reviens vous faire part de mes inspirations dans ce blog. En 5 ans, j’ai souvent eu des idées qui auraient trouvées leur place ici, mais le manque de temps et de motivation se sont placés comme des nuages devant mes lumineuses pensées. Pendant ce temps, j’ai fait du chemin comme on dit. Et ce chemin est important. En parlant de cela avec quelqu’un aujourd’hui, je me suis dit que ce sujet serait un excellent point de départ pour une nouvelle période de partage avec vous, lecteurs assidus et assoiffés de connaissances. En espérant pouvoir vous offrir de nouveau régulièrement mes élucubrations supposément intéressantes. Vous avez probablement déjà entendu des phrases comme « le but n’est pas au bout du chemin, le but est le chemin ». Je pense que c’est souvent juste. Sous-estimer l’importance du parcours nous amène à moins profiter du voyage, et rend sans doute l’enthousiasme de l’arrivée à destination plus éphémère. Sur place. Dans les arts martiaux, comme d’ailleurs dans beaucoup de domaines d’apprentissage, on a parfois l’impression de ne plus avancer, de piétiner. C’est frustrant. Et si cet arrêt avait une raison d’être ? Pourrait-on considérer que l’endroit où l’on stagne contient plus d’informations que celles perçues de prime abord ? Ou peut-être un niveau de détail plus élevé, ou une complexité plus grande, une profondeur inattendue, qui demande de s’y attarder. Ce n’est donc pas une salle d’attente, mais bien un laboratoire d’essai, un terrain de découverte, un tissu d’expérimentation. C’est riche et varié, c’est porteur et constructif, c’est motivant. Pour peu qu’on ait la patience d’expérimenter cela, ce qui se présentait d’abord comme un obstacle ennuyeux devient progressivement un camp de base, un appui salutaire qui permet de préparer la suite du trajet avec davantage d’assurance. Demi-tour. Qu’en est-il lorsqu’on se sent dans l’impasse, lorsque rebrousser chemin semble la seule issue possible ? En voiture, si vous allez quelque part, et que vous revenez ensuite par la même route, voyez-vous les mêmes choses ? Probablement pas toutes, et inévitablement sous un angle différent, avec une lumière différente, une ambiance et une humeur différente, donc une perception différente. Revenir sur ses pas est par conséquent une chance de redécouvrir ce que l’on croyait déjà connaitre. Une opportunité pour approfondir des informations précédemment acquises. Tourner en rond. Encore un sentiment contrariant. Mais ce parcours particulier autour d’un centre vous offre une vision globale que vous n’atteignez avec aucun des autres cheminements. De nouveau, c’est une chance de pouvoir observer le cœur de la difficulté depuis une multitude de points de vue. L’intérieur du cercle vous donne une vision focalisée, dense et précise, alors que l’extérieur est ouvert, aéré et léger, flou peut-être. Les sensations d’observations de chaque côté sont donc clairement distinctes et à elles seules sources de riches enseignements. D’autre part, entre un tour et le suivant, du temps s’est forcément écoulé (de même qu’entre l’aller et le retour, dans le paragraphe précédent). Temps pendant lequel le sujet observé tout autant que votre perception ont probablement évolués. Et qu’est-ce qui vous empêche de combiner les formules ? Faire demi-tour en continuant à parcourir le cercle augmente encore les possibilités d’observation et de découverte. Reculer. A ne pas confondre avec le demi-tour. Reculer demande vraisemblablement plus de courage que les méthodes précédentes. Parce qu’il s’agit de se diriger sans voir correctement où l’on va, ou d’ailleurs sans voir du tout. On peut baser le recul sur l’estimation de la précision des souvenirs du chemin parcouru, ou sur la progression prudente d’un tâtonnement hasardeux. Reculer peut-être l’occasion d’exercer des sensations inhabituelles, voire inconfortables, sans être dans une zone totalement inconnue. Pour conclure, toute ces jolies théories ne sont certes pas faciles à mettre en œuvre de façon concrète. Mais si vous leur laissez une place dans vos réflexions, elles vous apporteront peut-être une idée, une piste, un indice pour avancer, pour grandir, pour progresser. Par exemple, en cas de blessure, ou simplement d’absence à l’entraînement, vous pouvez exercer la visualisation d’un mouvement ou d’un Kata. Shin-Gi-Tai, ça vous dit quelque chose ? – Le corps, l’esprit et la technique. Exercer l’un des trois amènera inéluctablement une amélioration des deux autres. En cadeau bonus, si vous en voulez encore, regardez par ici : http://www.visualisation-creative.com/visualisation_sportive.php Alain

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